peste porcine africaine

3 millions 700 mille euros pour la zone blanche...

Le même jour, jeudi 24 octobre, se sont tenues deux réunions concernant la zone blanche contre la peste porcine africaine.

La première, à PURE, à l'entrée du bois communal où le préfet a tenu, en présence du maire et de son 1er adjoint une conférence de presse... champêtre. Etaient présentes aussi la Société Girondine d'Equipement et la DDT. Le préfet a tenté de répondre aux questions du maire de PURE et des journalistes. Il a donné le chiffre de 3 millions 700 mille euros pour les Ardennes (2 autres départements sont concernés) sans préciser s'il s'agissait des seuls travaux de pose de la clôture. Il a rappelé que malgré les nombreuses battues, une cinquantaine de sangliers subsistent et se sont rerpoduits.

Le dernier cas positif à la PPA en Belgique remonte à juillet dernier. Aussi longtemps qu'on aura des cas positifs de l'autre côté de la frontière, il faudra maintenir la zone blanche et les mesures de biosécurité imposées aux agriculteurs, éleveurs, et chasseurs. "C'est une crise sanitaire sur le long terme" a expliqué le préfet qui a répété que c'est la première fois que notre pays est confronté à un problème de ce type et que ne rien faire entraînerait une catastrophe économique en cas de contamination des élevages de porcs. Concernant le dernier tronçon de clôture qui débute à Messincourt, il aurait pu ne pas être fait mais on a préféré la sécurité. Au total pour les Ardennes ce sont 66 km de clôture qui sont posés (ou en cours de pose pour le dernier tronçon) et 22 communes sont concernées. La dernière partie de la zone blanche au départ de Messincourt va très probablement passer sous statut de zone d'observation mais les mesures biosanitaires y seront toujours exigées.

Le préfet a noté plusieurs questions aujourd'hui sans réponse. Notamment le sort des chemins de randonnée qui resteront probablement sans entretien pendant toute la crise. Qui entretien la clôture en cas de dégradation volontaire ou de chute d'arbres ? La clôture n'a-t-elle pas des effets négatifs sur le reste de la faune ?

Création de "Forêt Libre"

Le même jour donc mais à Messincourt  avait lieu une réunion pour la création d'une association de "défense des personnes physiques ou morales impactées par la zone blanche". La nouvelle association pointe du doigt de nombreuses questions restées sans réponses du préfet contacté par lettre le 28 septembre dernier. Jean-Marie PIERRE organisateur de la réunion, s'appuyant sur l'exemple des pays étrangers émet plus que des doutes sur la prétendue efficacité de la clôture qui par ailleurs, comme le montrent des vidéos provoquent des blessures à d'autres animaux.  Il pointe aussi l'inégalité de traitement entre les agriculteurs et les exploitants forestiers par rapport aux possibilités d'intervention en zone blanche. Il appelle les chasseurs, les randonneurs, les propriétaires et usagers touchés par la zone blanche à rejoindre Forêt Libre dont les stauts vont être déposés en préfecture. Un avocat spécialisé a d'ores et déjà été contacté.

A l'issue de cette réunion, le président est donc Jean-Marie PIERRE et le secrétaire André LABIOUSE.

Le siège se trouve à Messincourt mais pourra être déplacé ailleurs car l'association est ouverte aux habitants de toutes les communes concernées.

La zone blanche fait beaucoup parler d'elle à juste titre puisqu'elle va restreindre considérablement l'activité dans les bois du village et parce qu'elle englobe aussi des pâtures et des terres cultivées.

Elle suscite bien des questions. Quelle est son efficacité réelle ? Une surveillance et un entretien de la clôture sont-ils prévus à long terme car des arbres, lors de coups de vent pourront tomber et l'endommager rendant possible le franchissement par les sangliers. Y aura-t-il des aménagements pour que certaines activités soient autorisées ?

A ce jour, l'arrêté préfectoral n'est pas paru indiquant une date d'instauration de la zone blanche. Il faut d'abord que la clôture soit terminée.